L'histoire de Rolland the Camper - Partie un

Quand nous nous sommes rencontrés Sophie et moi en 2017, nous avons rapidement planifié un tout premier Road Trip afin de parcourir Montréal à Key West, dans le fin fond de la Floride et de revenir au froid une dizaine de jours plus tard. Nous avions à l’époque (haha) qu’un Kia Sorento dans lequel nous avons installé un matelas avec des couvertures pour les dodos en chemin. Ce voyage sera le sujet d’un autre article mais c’est à ce moment que nous avons abordé l’idée d’un moyen plus efficace et confortable pour effectuer ces longs trajets. L’idée n’était pas pour nous faire économiser des sous sur des hôtels ou restaurants mais bien d’être autonomes autant en énergie, pour un frigo entre autre, que de pouvoir dormir partout comme à la maison.

Kijiji fût notre ami. Nous avons été voir et essayé quelques véhicules et avons adoré le format van de type passagers qui nous donnait une option avec beaucoup de lumière contrairement à celles fermées pour la construction par exemple. Nous avons aussi beaucoup aimé les versions allongées de ces modèles qui nous donneraient quelques pieds de plus de rangement et d’espace vitale.

La majorité des camions n’avait pas de toit surélevé afin d’avoir un peu plus de confort pour accommoder mes 6 pieds. Ce n’était par contre pas un critère majeur car nous savions qu’il était possible d’en ajouter un plus tard dans le processus.

En février 2018 nous achetons ce magnifique Econoline E350 2007 tout blanc. Une visite,un essai et #bam, nous sommes en amour avec ce poids lourd. C’est la version avec passagers et allongée avec ses fenêtres à 360°. Pratiquement pas de rouille, le moteur ronronnant à la perfection, il est maintenant à Nous :) En hommage à mon défunt père, nous le nommons Rolland. C’était son middlename.

Ok, il y avait beaucoup de travail à faire car il n’avait pas vraiment une vocation de chalet mobile encore. L’ancien propriétaire s’en servait un peu pour du camping mais l’avait pas aménagé en conséquence autre que d’y avoir installé un petit meuble à tiroir, une base de lit et quelques petits accessoires pour la survie. Tout le revêtement intérieur était d’origine et loin de faire l’affaire en terme de look. Nous avons une toute autre vision de l’aménagement intérieur.

Il faut faire une parenthèse ici, une avec double ((bracket)), Sophie et moi sommes autant manuels dans ce genre de travaux que nos mères avec l’électronique… sans équivoque, nous aurons besoin de renfort ! CCCCLLLLAAAUUUUDDEEEEE !!! Claude, le papa à Sophie, est le maître absolu des rénovations surtout quand le bois est en jeu. Il possède autant d’outils que Sophie a de paires de chaussures (Ö) et est perfectionniste au micron. On lui explique notre exploration créative et avec l’aide de quelques dessins on le convainc d’embarquer avec nous. Ok ok, on ne le convainc pas du tout… je crois qu’il nous aurait banni de la famille si on le faisait sans lui :)

Nous avons bien sûr commencé par tout vider le camion et on s’est tapé une séance de pure bonheur en arrachant tout ce que qu’on voyait… des vrais enfants ! Il fallait voir du métal partout donc même le plafond y est passé. Tire tire, coupe coupe, brise brise, ça y est tout est blanc. C’était presque joli de même. Quelques fils surprises, des conduits de ventilation, des vis et ancrages de gros calibres pour l’emplacement des banquettes mais au final il n’y a pas eu d’embûches ni de blessés. Qu’un seul monstre dans le décor ; le système de ventilation arrière. C’est pas beau tout de suite. Nous pensons d’abord l’arracher lui aussi mais dès que nous avons vu tous les fils et tuyaux qui y sont branchés nous oublions le projet. Tout sera caché de toute façon et peut-être même qu’on pourra l’utiliser.

Afin de bien préparer le plancher à recevoir euh, un plancher, on fait une couche d’apprêt et une couche de peinture blanche. Tout sera recouvert par la suite des autres couches “rigides” du plancher mais cette première étape protégera un peu plus le métal contre la rouille. Ah oui, on a dû boucher deux trois petits trous car de l’eau s’était probablement faufilée auparavant par l’intérieur et avait commencé son travail de destruction.

Tout propre, dénudé et maintenant prêt pour la construction… prochaine étape ; le plancher et l’isolation.